Les hémorroïdes sont des maladies assez fréquentes pouvant rapidement s'aggraver si aucun traitement n'est entamé au plus vite. Les hémorroïdes thrombosées ou thromboses hémorroïdaires sont l'une des formes de complication les plus connues et surtout les plus graves de cette maladie. Tout le monde peut être atteint de ce mal extrêmement douloureux. Voici ce qu'il faut savoir sur les hémorroïdes thrombosées.
Les hémorroïdes sont causées par une très forte dilatation des veines anales et rectales. Si aucun traitement efficace n'est mis en place au plus vite, elles peuvent s'aggraver, aboutissant ainsi à des hémorroïdes thrombosées. Celles-ci représentent donc une manifestation aiguë d'une crise d'hémorroïde et se manifestent par la formation de caillot sanguin à l'intérieur de la veine malade. Cela provoque en général d'importants saignements aussi bien lors des défécations qu'après.
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Aussi appelée crise hémorroïdaire, cette pathologie peut toucher tout le monde. Cela dit, les personnes les plus atteintes sont généralement âgées de 20 à 40 ans. D'après les statistiques, 50% des Français font une crise hémorroïdaire au minimum une fois par an.
Par ailleurs, il convient de ne pas confondre cette maladie avec d'autres troubles pouvant aussi surgir dans la zone anale. Il s'agit entre autres de :
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En cas de saignement ou de douleur, l'idéal est donc de consulter rapidement un médecin.
Il existe deux types de thrombose hémorroïdaire, à savoir la forme interne et celle externe. Si ces deux crises hémorroïdaires ont un rapport avec des troubles artério-veineux, il faut noter qu'elles ne se localisent pas au même endroit. Dans le cas d'une hémorroïde thrombosée interne, un caillot sanguin d'un centimètre de diamètre à peu près se forme à l'intérieur de la veine. Cela provoque à l'extérieur de l'anus la formation de quelques bosses bleuâtres.
Dans certains cas, ces dernières sont entourées d’œdèmes présentant des tailles variées. Le patient ressent des douleurs insupportables qui l'empêchent parfois même de s'asseoir. Notez qu'il n'est pas rare qu'elle sorte de la paroi anale et devienne visible à l'extérieur. Cela arrive le plus souvent en cas de complication des thromboses internes.
Pour ce qui est des thromboses hémorroïdaires externes, le caillot se forme, non pas à l'intérieur, mais à l'extérieur, juste à côté de l'anus. Cela entraîne une tuméfaction bleuâtre, mais aussi d'intenses douleurs.
Les études révèlent que dans la plupart des cas, les hémorroïdes thrombosées sont provoquées par une augmentation du taux de l'acide urique. À noter que différents phénomènes peuvent expliquer cette augmentation : un régime amincissant assez strict ou un très grand appétit. La pratique d'exercice physique intense dans ces deux cas est susceptible d'aggraver la situation.
C'est d'ailleurs ce qui explique le fait que les sportifs professionnels soient les personnes les plus atteintes de troubles hémorroïdaires. Si vous êtes un professionnel de haut niveau, pensez à éviter les entraînements progressifs afin de réduire les risques. Une déshydratation prolongée peut aussi être responsable de la maladie.
Pour finir, il va sans dire que si vous souffrez d'hémorroïde et ne le traitez pas immédiatement, il y a de fortes chances qu'il s'ensuive une complication et par conséquent une hémorroïde thrombosée.
La première des choses à faire en cas d'hémorroïdes thrombosées est de consulter un médecin. En effet, la gêne qu'engendre cette pathologie et les douleurs immenses qu'elle fait subir aux personnes nécessitent l'intervention en urgence d'un professionnel médical. Dans la plupart des cas, les médecins vous prescrivent des phlébotomies. Il s'agit d'un remède très efficace qu'il est recommandé de prendre pendant une durée de 7 jours. Toutefois, selon la gravité de mal, le médecin pourrait aussi vous prescrire des anti-inflammatoires non stéroïdiens.
Pour un traitement local, des pommades et crèmes anti-hémorroïdaires (créées à partir de corticoïdes) sont préconisées. Enfin, dans les cas les plus graves, une intervention chirurgicale peut être indispensable. Il peut s'agir d'une photo-coagulation, une hémorroïdectomie, une ligature élastique ou alors une injection sclérosante.